DISPARITION

La genèse de la série fantastique Disparition

La série DISPARITION est le fruit d’un atelier collaboratif de pratique artistique dont l'objectif était la réalisation d'une série fantastique par 5 établissements de Normandie, des lycées professionnels et technologiques répartis aux quatre coins de la région :
Le Lycée Professionnel Daniel Rigolet de Cherbourg, le Lycée Professionnel et Technologique Sainte-Ursule de Caen, l’Institut des Formations en Alternance Marcel Sauvage de Mont-Saint-Aignan, le Lycée des Métiers Jean-Baptiste Colbert de Petit Quevilly, le Lycée Saint-Vincent de Paul du Havre.

Le projet a été conçu et coordonné par Normandie Images et soutenu par la région Normandie dans le cadre du Parcours Regards (parcours coordonné par les CEMEA Normandie).
La série a été réalisée pendant l’année scolaire 2018-2019 par les lycéens, chaque épisode ayant été pris en charge par un établissement différent. L’objectif a été de donner un cadre artistique aux élèves leur permettant d’écrire, tourner, jouer, et leur offrir la possibilité de travailler avec d’autres lycées du territoire. Les réalisateurs intervenants, Arthur Shelton et Anthony Gandais, ont ainsi travaillé avec les 5 établissements : temps d’écriture, de préparation, de tournage et de montage.

Malgré la distance géographique, il a été essentiel que les élèves comprennent qu’ils participaient à un même projet, qu’ils étaient dans une même dynamique, une même temporalité.

Afin d’avoir une ligne directrice pour travailler en synergie avec plusieurs établissements à la fois, un cahier des charges a été rédigé. Celui-ci a cadré l’organisation et la mise en œuvre de la série. Afin de déterminer l’arche narrative, nous avons demandé aux établissements de désigner entre 2 et 4 « showunners » par classe, c’est-à-dire des directeurs artistiques en charge du suivi du projet. Le cahier des charges précisait également les contraintes à prendre en compte dans l'écriture du scénario : la durée de chaque épisode, les tournages d’une durée de 2 jours consécutifs, la répartition des rôles de chacun, etc.

Les showrunners ont alors recueilli les idées de chaque classe et nous les avons réunis « virtuellement » en visioconférence pendant deux heures afin de déterminer une arche narrative cohérente et originale de la série. L’objectif était de trouver un dénominateur commun afin de travailler dans une logique d’anthologie, permettant notamment de ne pas retrouver les mêmes personnages d’un épisode à l’autre. Par ailleurs, il a été essentiel de travailler la question du hors champ dans la mesure où il était impossible, en si peu de temps de tournage, d’intégrer des effets spéciaux. Autre contrainte d’écriture : imaginer des personnages qui aient le même âge que les élèves, c’est à dire entre 15 et 20 ans afin qu’ils soient interprétés par les lycéens eux-mêmes.

Les décors ont été repérés par les élèves dans l’enceinte des établissements et aux abords immédiats. Comme chaque lycée avait une particularité (atelier, proximité d’un port, machineries), tous les décors se sont révélés porteurs de sens et ont permis de situer la série au delà de l’univers scolaire.

Les tournages se sont déroulés sur deux journées entières consécutives. Les élèves ont fait un travail particulier sur le jeu d’acteur. Et si le maniement de la caméra a été assuré par les intervenants, les élèves ont composé tout le reste de l’équipe technique : assistanat à la réalisation, à l’image, script, création de décors et d’accessoires, éclairages, machineries, son, maquillages, etc.

Les montages ont quant à eux été directement pris en charge par Anthony Gandais et Arthur Shelton qui ont par ailleurs réalisé un générique et un prologue narratif.

En fin d’année scolaire, tous les élèves ont découvert en intégralité la série DISPARITION en salle de cinéma. Appréhender sur grand écran le fruit de leur travail a été fédérateur et très important pour eux. Ce fut une très belle réussite.
Près de 100 lycéens ont ainsi été touchés par ce projet ambitieux et 12 enseignants ont travaillé à son encadrement. Dorénavant, la série est finalisée. Elle est destinée à être montrée à l’occasion de manifestations ou de festivals et à être diffusée sur Internet en lien avec la présente ressource pédagogique numérique.