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Le Magicien d’Oz : un film de studio

Le Magicien d’Oz
de Victor Fleming
Le Magicien d’Oz (1939) est un classique hollywoodien de l’âge d’or des studios, comme Autant en emporte le vent (1939) ou Casablanca (1942). C’est un film-événement : premier musical en couleurs qui nous emmène dans le monde enchanté d’Oz, vers le chant, la danse et la couleur. Ce film qui révèle Judy Garland a marqué des générations de spectateurs et de cinéastes. Pourtant, il est traversé par un paradoxe : il n’est pas l’œuvre d’un seul artiste. Au contraire, plusieurs scénaristes et réalisateurs se sont succédé. Comment expliquer un tel succès quand on sait que le film échappe à la vision personnelle d’un auteur ? Le studio system ne favorisait en effet pas l’expression individuelle des artistes. Hypothèse souvent avancée : il s’agit d’un film de studio, signé MGM, avec des producteurs visionnaires qui ont chapeauté le projet dans son ensemble.
Affiche du film The Wizard of Oz (1939)

Affiche du film The Wizard of Oz (1939)

Affiche du film The Wizard of Oz (1939)
Synopsis : Dorothy Gale vit au Kansas dans la ferme de sa tante Em et de son oncle Henry, où elle s’ennuie. Suite à une tempête, elle s’évanouit et se réveille à Oz, un monde merveilleux peuplé d’êtres étranges, les Munchkins et autres créatures imaginaires, comme la fée Glinda ou la méchante sorcière de l’Ouest. Pour rentrer chez elle, Dorothy doit se rendre à la cité d’Émeraude pour rencontrer le magicien. Elle part donc à l’aventure et rencontre trois adjuvants sur sa route : un épouvantail sans cerveau (interprété par Ray Bolger), un bûcheron de fer sans cœur (Jack Haley) et un lion sans courage (Bert Lahr). Ils espèrent tous que le magicien d’Oz leur apportera ce dont ils manquent…
Photogramme du Magicien d’Oz avec de gauche à droite, Ray Bolger (l’Épouvantail), Jack Haley (le Bûcheron), Judy Garland (Dorothée) et Bert Lahr (le Lion)

Photogramme du Magicien d’Oz avec de gauche à droite, Ray Bolger (l’Épouvantail), Jack Haley (le Bûcheron), Judy Garland (Dorothée) et Bert Lahr (le Lion)

Photogramme du Magicien d’Oz avec de gauche à droite, Ray Bolger (l’Épouvantail), Jack Haley (le Bûcheron), Judy Garland (Dorothée) et Bert Lahr (le Lion)

LE MAGICIEN D’OZ, UN FILM DE STUDIO

Cette expression désigne une œuvre issue du système industriel des studios hollywoodiens, dont l’âge d’or se situe dans les années 30-40. Le film de studio est majoritaire jusque dans les années 50 : les majors permettent en effet au cinéma américain de dominer l’industrie cinématographique mondiale.
Les principaux studios surnommés les « les Big Five » sont la MGM, Warner, Paramount, 20th Century-Fox et Rko.

Les principaux studios surnommés les « les Big Five » sont la MGM, Warner, Paramount, 20th Century-Fox et Rko.

Les principaux studios surnommés les « les Big Five » sont la MGM, Warner, Paramount, 20th Century-Fox et Rko.
Ces grandes firmes sont dirigées par des producteurs dont le rôle consiste à assurer la liaison entre la créativité des artistes et les réalités commerciales. Or ces producteurs dont la place est centrale détiennent tous les pouvoirs. Ils ont par exemple la mainmise sur la création qui est parfois sacrifiée, étouffée au profit de la technique ou de leur vision personnelle. Par exemple, Louis B. Mayer imposa sa conception du cinéma à la MGM pendant longtemps. Par conséquent, les artistes sont réduits au rôle d’exécutants. Ce système n’est en effet pas connu pour favoriser l’expression individuelle des cinéastes. Un film de studio, c’est donc un film à visée commerciale, destiné à plaire au plus large public possible et dont les choix artistiques dépendent en grande partie des producteurs. On l’oppose souvent à un cinéma dit « d’auteur » pour les raisons énoncées ci-dessus.

Plusieurs scénaristes, plusieurs réalisateurs

Le Magicien d’Oz offre un exemple type de ces films de studio. D’une part, c’est une superproduction : film à gros budget, décors monumentaux, couleurs, effets spéciaux, vaste distribution. D’autre part, c’est un film où se succèdent plusieurs auteurs. On compte en effet quatorze scénaristes dont seulement trois seront crédités au générique (le scénario définitif est remis le 8 octobre 1938)… Et quatre réalisateurs.
Le premier, Richard Thorpe qui a intégré la MGM dans les années 30 (Tarzan trouve un fils, Les Aventures de Tarzan à New-York) est renvoyé au bout de deux semaines. En effet, Mervyn LeRoy (réalisateur-producteur) observe les rushes sans grande conviction. Rien ne lui plaît : Judy Garland est très maquillée, porte une perruque blonde, la réalisation manque de rythme, cela ne fonctionne pas. Richard Thorpe est remplacé par George Cukor qui développe en quelques jours le personnage de Dorothy tel que nous le connaissons, la brune espiègle au nez retroussé. Mais il ne reste pas longtemps sur le tournage car une autre superproduction MGM l’attend, le chef-d’œuvre Autant en emporte le vent, qui raflera plusieurs oscars en 1940 (meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté…). Victor Fleming le remplace et réalise la majeure partie du film. King Vidor réalisera les scènes d’ouverture et de clôture au Kansas, en noir et blanc.

Star system : Judy Garland, vedette en puissance

Un film de studio repose aussi sur le star system qui se développe au cours des années 20 : chaque major impose une série d’acteurs sous contrat (sept ans environ). Les studios jouent sur l’impact publicitaire des artistes pour amener les spectateurs en salle.
Louis B. Mayer avec Judy Garland et Mickey Rooney, une autre jeune star du studio.

Louis B. Mayer avec Judy Garland et Mickey Rooney, une autre jeune star du studio.

Louis B. Mayer avec Judy Garland et Mickey Rooney, une autre jeune star du studio.
Dans cette logique, la MGM envisage d’abord Shirley Temple pour interpréter le personnage principal du film, mais la jeune actrice (11 ans) est sous contrat avec la 20th Century Fox qui refuse de prêter sa vedette.
Shirley Temple est déjà une star à la fin des années 30.

Shirley Temple est déjà une star à la fin des années 30.

Shirley Temple est déjà une star à la fin des années 30.
Le studio se tourne alors vers Judy Garland, une inconnue pour le moment (elle n’a joué que dans quelques petits films musicaux), sous contrat avec la MGM depuis l’âge de 13 ans. Arthur Freed insiste pour qu’elle obtienne le rôle.
  • Judy Garland à l'âge de 13 ans

    Judy Garland à l'âge de 13 ans

  • Judy Garland à l'âge de 13 ans

    Judy Garland à l'âge de 13 ans

On peut dire que les producteurs ont été visionnaires : le talent de Judy Garland a largement contribué au succès du film. La voix cuivrée, chaude et sensuelle de cette immense chanteuse (cette voix qui fera son succès) fait tout le sel du film. Cette ambiguïté entre son apparence juvénile et ce timbre de voix plus adulte traverse ce récit initiatique et lui donne une résonance particulière.
Si Le Magicien d’Oz crée un tournant dans la carrière de Judy Garland (elle reçoit un Oscar en 1940 pour son rôle dans Le Magicien d’Oz et dans Place au Rythme), son ascension illustre aussi les dérives du star system hollywoodien. En effet, pendant le tournage, elle subit la pression constante des producteurs qui la font travailler d’arrache-pied, lui imposent un régime très strict (café noir, soupes, cigarettes, port d’un corset pour l’affiner). On l’encourage aussi à consommer des médicaments pour se couper l’appétit ou des amphétamines pour lutter contre la fatigue. Le biopic Judy (2020) de Rupert Goold revient sur le retour sur scène de l’actrice, à Londres en 1968, et via quelques flash-back sur le tournage du Magicien d’Oz, où l’on découvre toutes ces dérives. En 1950, le studio décide de mettre un terme au contrat de l’actrice qui a 28 ans et souffre d’addictions.
Judy Garland interprète

Judy Garland interprète "Over the rainbow" d’Harold Arlen. Cette chanson culte sera la signature vocale de l’actrice / chanteuse pendant toute sa carrière.

Judy Garland interprète "Over the rainbow" d’Harold Arlen. Cette chanson culte sera la signature vocale de l’actrice / chanteuse pendant toute sa carrière.
Quelques films incontournables avec Judy Garland :
- Place au rythme (1942)
- Le chant du Missouri (1944)
- Le Pirate (1948)
- Une étoile est née (1954)

Des producteurs visionnaires

Si ce musical a toutes les caractéristiques du film de studio (plusieurs réalisateurs, star system, etc.), il n’en demeure pas moins un chef-d’œuvre où les producteurs visionnaires ont su anticiper les attentes du public…et y répondre ! Les années 30 / 40 sont en effet celles de la crise économique aux États-Unis. Les films de l’époque se divisent en deux grandes catégories. D’une part, des œuvres réalistes, en prise avec l’actualité, de l’autre, un cinéma de l’oubli, du divertissement, traversé par le rêve et la féérie (Fantasia par exemple). Le Magicien d’Oz, adaptation d’un conte de littérature jeunesse, s’inscrit dans cette seconde catégorie.

Une adaptation : du livre au film

Le cinéma hollywoodien s’inspire beaucoup d’œuvres littéraires à ses débuts. Cette référence au patrimoine culturel s’inscrit dans une quête de légitimité, mais aussi dans une logique commerciale : des histoires ayant remporté un succès de librairie donneront forcément des films grand public. L’ambition des producteurs est même de « sublimer » l’œuvre de départ grâce au cinéma, nouveau médium révolutionnaire. Ce raisonnement est prégnant depuis le succès de Blanche-Neige et les sept nains (1937). En effet, ce classique de l’animation est à l’origine un conte des frères Grimm publié en 1812, dont la transposition par Disney a été un véritable triomphe. C’est dans cette logique que Louis B. Mayer se met en quête d’un livre pour enfants susceptible d’être adapté. Il se tourne vite vers The Wonderful Wizard of Oz (1900) de Lyman Frank Baum, succès de librairie de l’époque. Il contacte le fils de Baum pour acquérir les droits qu’il obtiendra après de longues négociations et pour la somme de 40 000 $.
« Mes livres sont destinés à tous ceux dont le cœur est resté jeune, quel que soit leur âge » (Lyman Frank Baum)

« Mes livres sont destinés à tous ceux dont le cœur est resté jeune, quel que soit leur âge » (Lyman Frank Baum)

« Mes livres sont destinés à tous ceux dont le cœur est resté jeune, quel que soit leur âge » (Lyman Frank Baum)
The Wonderful Wizard of Oz (1900) de Lyman Frank Baum s’inspire d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll (1865) et des contes des frères Grimm (Blanche-Neige, Cendrillon et d’Andersen (La Petite sirène). L’œuvre rencontre aussitôt un immense succès : elle est traduite dans plusieurs langues. Si le film transpose ce conte à l’écran, il n’en reste pas moins une réécriture, donc une nouvelle interprétation de l’œuvre initiale. Par exemple, les producteurs choisissent que ce monde merveilleux sera en fait un rêve. Ils altèrent aussi d’autres éléments du conte : les souliers d’argent deviennent des souliers de rubis et certains personnages ne sont pas conservés.

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Le Magicien d’Oz : analyse filmique - passer du monde réel au monde imaginaire

Le Magicien d’Oz
de Victor Fleming

ANALYSE FILMIQUE : PASSER DU MONDE RÉEL AU MONDE IMAGINAIRE

14 min 50 à 20 min 04

Un cyclone au Kansas nous entraîne dans un monde féérique peuplé de fées, sorcières et créatures imaginaires. Comment les personnages et les spectateurs passent-ils d’un monde à l’autre ?

La tornade bouscule et balaie les codes du réalisme

La transition entre les deux mondes doit être réussie afin de ne pas rompre l’illusion. Les spectateurs sont en effet amenés à abandonner les codes réalistes du début du film pour se laisser aller à l’enchantement, à la couleur, au chant et à la danse. Comment cela fonctionne-t-il ? D’une part, le monde extraordinaire est préparé dès le début par la représentation d’un monde ordinaire inconfortable où Dorothy ne trouve pas sa place. Elle est par exemple en conflit avec Mlle Gulch et rêve d’un ailleurs, comme elle l’exprime dans « Over the rainbow », annonce de la suite de l’histoire. La tempête sera l’élément déclencheur qui la mènera au-delà de l’arc-en-ciel.
Le point de fuite dans ce plan large avec une grande profondeur de champ dirige notre attention vers l’arrivée de la tornade, qui se profile à l’arrière-plan et dont le caractère inquiétant est souligné par l’obscurité qui envahit la moitié du cadre.

Le point de fuite dans ce plan large avec une grande profondeur de champ dirige notre attention vers l’arrivée de la tornade, qui se profile à l’arrière-plan et dont le caractère inquiétant est souligné par l’obscurité qui envahit la moitié du cadre.

Le point de fuite dans ce plan large avec une grande profondeur de champ dirige notre attention vers l’arrivée de la tornade, qui se profile à l’arrière-plan et dont le caractère inquiétant est souligné par l’obscurité qui envahit la moitié du cadre.
La transition vers le monde merveilleux semble vraisemblable car Dorothy affronte seule la tempête : elle est fragilisée, contrairement à sa famille qui est soudée en groupe.
  •  Le montage alterné souligne ce contraste.

    Le montage alterné souligne ce contraste.

  •  Le montage alterné souligne ce contraste.

    Le montage alterné souligne ce contraste.

Le montage alterné souligne ce contraste.
Dorothy cherche à se réfugier dans l’abri où sa famille se trouve, mais elle trouve porte close. On peut interpréter ce passage de façon métaphorique. Si sa famille se réfugie sous terre, Dorothy, elle, trouvera un refuge plus « céleste » puisque « derrière l’arc-en-ciel ».
  • Le raccord cut entre la porte de Dorothy qui s’envole, et celle de la cave aux tornades qui se referme souligne le contraste. Ces deux seuils n’ouvriront vers le même monde.

    Le raccord cut entre la porte de Dorothy qui s’envole, et celle de la cave aux tornades qui se referme souligne le contraste. Ces deux seuils n’ouvriront vers le même monde.

  • Le raccord cut entre la porte de Dorothy qui s’envole, et celle de la cave aux tornades qui se referme souligne le contraste. Ces deux seuils n’ouvriront vers le même monde.

    Le raccord cut entre la porte de Dorothy qui s’envole, et celle de la cave aux tornades qui se referme souligne le contraste. Ces deux seuils n’ouvriront vers le même monde.

Le raccord cut entre la porte de Dorothy qui s’envole, et celle de la cave aux tornades qui se referme souligne le contraste. Ces deux seuils n’ouvriront pas vers le même monde.
Le changement d’espace (extérieur / intérieur) n’est pas plus rassurant pour l’héroïne. Elle se trouve en effet dans « un faux-abri » : dans sa chambre, elle est exposée à la violence du cyclone. Une fenêtre se détache sous la poussée du vent et frappe Dorothy à la tête : on bascule dès lors dans le monde onirique, comme l’illustrent plusieurs choix de mise en scène. Par exemple, la musique accompagne ce renversement : un coup de cymbale retentit et un thème musical commence.
Le visage de Dorothy apparaît pendant plusieurs secondes en surimpression comme si elle se dédoublait, façon d’installer le registre merveilleux. Cet effet optique suggère aussi une ellipse temporelle.

Le visage de Dorothy apparaît pendant plusieurs secondes en surimpression comme si elle se dédoublait, façon d’installer le registre merveilleux. Cet effet optique suggère aussi une ellipse temporelle.

Le visage de Dorothy apparaît pendant plusieurs secondes en surimpression comme si elle se dédoublait, façon d’installer le registre merveilleux. Cet effet optique suggère aussi une ellipse temporelle.
On découvre les représentations mentales de Dorothy comme en témoigne cette surimpression.

On découvre les représentations mentales de Dorothy comme en témoigne cette surimpression.

On découvre les représentations mentales de Dorothy comme en témoigne cette surimpression.
Ces images vont ensuite se projeter dans l’encadrement de la fenêtre. Surréalistes et oniriques, elles représentent une réalité tout autre : les tailles sont modifiées (grosses poules / petits humains), les lois naturelles sont abolies (objets terrestres qui flottent dans le ciel, canotiers qui naviguent dans les airs, etc.). Le rêve de Dorothy se projette sur un écran. Une musique aux tonalités plus burlesques et fantaisistes accentue le caractère surréaliste de ces tableaux.
Un surcadrage insère un nouveau cadre dans le plan souvent grâce à des éléments du décor (porte, fenêtre, etc.). Ce procédé d’inspiration picturale oriente le regard du spectateur.

Un surcadrage insère un nouveau cadre dans le plan souvent grâce à des éléments du décor (porte, fenêtre, etc.). Ce procédé d’inspiration picturale oriente le regard du spectateur.

Un surcadrage insère un nouveau cadre dans le plan souvent grâce à des éléments du décor (porte, fenêtre, etc.). Ce procédé d’inspiration picturale oriente le regard du spectateur.

  • L’acariâtre Mademoiselle Gulch passe à vélo puis se transforme en sorcière via un fondu enchaîné. Le grand éclat de rire qui retentit, et le changement de thème musical annoncent le rôle diabolique du personnage dans le monde d’Oz.

    L’acariâtre Mademoiselle Gulch passe à vélo puis se transforme en sorcière via un fondu enchaîné. Le grand éclat de rire qui retentit, et le changement de thème musical annoncent le rôle diabolique du personnage dans le monde d’Oz.

  • L’acariâtre Mademoiselle Gulch passe à vélo puis se transforme en sorcière via un fondu enchaîné. Le grand éclat de rire qui retentit, et le changement de thème musical annoncent le rôle diabolique du personnage dans le monde d’Oz.

    L’acariâtre Mademoiselle Gulch passe à vélo puis se transforme en sorcière via un fondu enchaîné. Le grand éclat de rire qui retentit, et le changement de thème musical annoncent le rôle diabolique du personnage dans le monde d’Oz.

L’acariâtre Mademoiselle Gulch passe à vélo puis se transforme en sorcière via un fondu enchaîné. Le grand éclat de rire qui retentit, et le changement de thème musical annoncent le rôle diabolique du personnage dans le monde d’Oz.

Le monde merveilleux, du sépia à la couleur

L’effet de surprise chez le spectateur repose sur l’utilisation d’un contraste visuel et sonore. Le monde réel et le monde imaginaire s’opposent très nettement : l’un est sépia, l’autre en couleurs.
La première apparition de la couleur est soignée : l’effet doit être époustouflant pour le spectateur. Un long silence précède l’ouverture de la porte avant le début du thème « Over the rainbow ». Le procédé de surcadrage présente le monde d’Oz comme une récréation : il accentue l’effet esthétique en s’inscrivant dans la tradition picturale.
Un contre-champ nous montre Dorothy ébahie. À travers ce procédé, le spectateur est invité lui aussi à se laisser transporter à l’émerveillement. Le thème « Over the rainbow », associé au rêve, est signifiant. Dorothy est passée de l’autre côté de l’arc en ciel, comme elle le dira plus tard « Je crois que nous ne sommes plus au Kansas, Toto ».

Un contre-champ nous montre Dorothy ébahie. À travers ce procédé, le spectateur est invité lui aussi à se laisser transporter à l’émerveillement. Le thème « Over the rainbow », associé au rêve, est signifiant. Dorothy est passée de l’autre côté de l’arc en ciel, comme elle le dira plus tard « Je crois que nous ne sommes plus au Kansas, Toto ».

Un contre-champ nous montre Dorothy ébahie. À travers ce procédé, le spectateur est invité lui aussi à se laisser transporter à l’émerveillement. Le thème « Over the rainbow », associé au rêve, est signifiant. Dorothy est passée de l’autre côté de l’arc en ciel, comme elle le dira plus tard « Je crois que nous ne sommes plus au Kansas, Toto ».

Un mouvement de caméra nous embarque dans ce monde enchanté : on découvre les habitations, la végétation luxuriante de taille variée, la rivière, la route jaune, début du parcours initiatique. La plongée crée ici une grande profondeur de champ et nous permet de passer d’un espace clos et étriqué (chambre de Dorothy) à un espace spacieux, ouvert aux couleurs chatoyantes avec des décors somptueux, grandioses.

Un classique hollywoodien : postérité d’un film qui a marqué les imaginaires

Le Magicien d’Oz est une référence cinématographique : c’est le film le plus regardé au monde d’après la Bibliothèque du Congrès américain. Il continue de nourrir tout un imaginaire chez les spectateurs et les cinéastes, le pays d’Oz restant le lieu le plus symbolique de l’évasion, du rêve.
Charlie et la chocolaterie (2005) est une comédie musicale de Tim Burton.

Charlie et la chocolaterie (2005) est une comédie musicale de Tim Burton.

Charlie et la chocolaterie (2005) est une comédie musicale de Tim Burton.
Charlie et la chocolaterie (2005) produit par Warner Bros multiplie les allusions à ce film culte. Cette comédie musicale, adaptation de l’œuvre de littérature jeunesse de Roald Dahl du même titre, reprend la trame du voyage initiatique de Charlie, le môme qui a eu la chance de trouver un ticket d’or dans une tablette de chocolat. Le monde inconnu où pénètre le protagoniste, la chocolaterie de Willy Wonka, ressemble au monde merveilleux d’Oz. Il est peuplé de créatures inconnues, d’objets magiques, les couleurs y sont éblouissantes et contrastent avec celles du monde réel.
  • D’un côté, le monde ordinaire aux couleurs fades, de l’autre, le monde extraordinaire aux couleurs chatoyantes.

    D’un côté, le monde ordinaire aux couleurs fades, de l’autre, le monde extraordinaire aux couleurs chatoyantes.

  • D’un côté, le monde ordinaire aux couleurs fades, de l’autre, le monde extraordinaire aux couleurs chatoyantes.

    D’un côté, le monde ordinaire aux couleurs fades, de l’autre, le monde extraordinaire aux couleurs chatoyantes.

D’un côté, le monde ordinaire aux couleurs fades, de l’autre, le monde extraordinaire aux couleurs chatoyantes.

Le peuple des Oompas-Loompas rappelle celui des Munchkins.

Le peuple des Oompas-Loompas rappelle celui des Munchkins.

Le peuple des Oompas-Loompas rappelle celui des Munchkins.

  • La chocolaterie de Willy Wonka (à gauche) ressemble à la cité d’Oz dans son architecture.

    La chocolaterie de Willy Wonka (à gauche) ressemble à la cité d’Oz dans son architecture.

  • La chocolaterie de Willy Wonka (à gauche) ressemble à la cité d’Oz dans son architecture.

    La chocolaterie de Willy Wonka (à gauche) ressemble à la cité d’Oz dans son architecture.

La chocolaterie de Willy Wonka (à gauche) ressemble à la cité d’Oz dans son architecture.
Georges Lucas s’inspire de plusieurs personnages du Magicien d’Oz dans sa trilogie Star Wars (1977).
Dark Vador, bras droit de l’empereur Palpatine, a perdu une partie de son corps à l’instar des trois personnages du conte. Dark Sidious, incarnation de la magie noire et de la manipulation, est inspiré du personnage du magicien. Il apparaît derrière un hologramme et incarne la puissance technique et mystique.
  • Le magicien d’Oz (à gauche) et Dark Sidious.

    Le magicien d’Oz (à gauche) et Dark Sidious.

  • Le magicien d’Oz (à gauche) et Dark Sidious.

    Le magicien d’Oz (à gauche) et Dark Sidious.

Le magicien d’Oz (à gauche) et Dark Sidious.

Qui veut la peau de Roger Rabbit ? (1988) est un film culte de Robert Zemeckis qui mêle animation et cinéma en prise de vue en temps réel.

à la fin, les personnages se désagrègent dans une solution verte, comme la méchante sorcière de l’Ouest se décomposait à cause du seau d’eau jeté par Dorothy.

à la fin, les personnages se désagrègent dans une solution verte, comme la méchante sorcière de l’Ouest se décomposait à cause du seau d’eau jeté par Dorothy.

À la fin, les personnages se désagrègent dans une solution verte, comme la méchante sorcière de l’Ouest se décomposait à cause du seau d’eau jeté par Dorothy.
Si les mentions, références, allusions jalonnent de nombreux films, Le Magicien d’Oz a également donné lieu à des suites. Par exemple, Sam Raimi revisite ce classique dans un préquel intitulé Le Monde fantastique d’Oz (2013). Un préquel désigne un film qui évoque des faits antérieurs à ceux de l’œuvre dont il s’inspire : il reprend donc l’univers et les personnages déjà existants.
Le film réunit Mila Kunis (Theodora) et James Franco (Oscar Diggs).

Le film réunit Mila Kunis (Theodora) et James Franco (Oscar Diggs).

Le film réunit Mila Kunis (Theodora) et James Franco (Oscar Diggs).
Ce film produit par Disney raconte l’histoire d’Oscar Diggs qui travaille comme illusionniste dans un cirque. Suite à une tornade, il se retrouve à Oz et y devient magicien grâce à ses trucages, tours et illusions. Le film réutilise le principe central du Magicien d’Oz pour traduire l’entrée dans le monde merveilleux : le passage du noir et blanc à la couleur.
  • Le Monde fantastique d’Oz représente le monde réel du début en noir et blanc.

    Le Monde fantastique d’Oz représente le monde réel du début en noir et blanc.

  • Le Monde fantastique d’Oz représente le monde réel du début en noir et blanc.

    Le Monde fantastique d’Oz représente le monde réel du début en noir et blanc.

Le Monde fantastique d’Oz représente le monde réel du début en noir et blanc.

  • Le monde merveilleux apparaît en couleurs avec un format vidéo plus large.

    Le monde merveilleux apparaît en couleurs avec un format vidéo plus large.

  • Le monde merveilleux apparaît en couleurs avec un format vidéo plus large.

    Le monde merveilleux apparaît en couleurs avec un format vidéo plus large.

Le Monde fantastique d’Oz représente le monde réel du début en noir et blanc.

Emeral City (2017) est une série américaine de Matthew Arnold et David Schulner.

Emeral City (2017) est une série américaine de Matthew Arnold et David Schulner.

Emeral City (2017) est une série américaine de Matthew Arnold et David Schulner.
« La cité d’Émeraude » se veut une suite contemporaine du Magicien d’Oz. Dorothy est une adulte qui cherche sa mère biologique dans le pays d’Oz, où le magicien est devenu un dictateur. Le film reprend le schéma narratif du film initial : l’héroïne est emportée dans une tornade et se retrouve dans un monde merveilleux. Sur sa route, elle croise « l’Épouvantail », un soldat amnésique qui ressemble à l’épouvantail sans cervelle.
Photogramme tiré de Emerald City (épisode 1).

Photogramme tiré de Emerald City (épisode 1).

Photogramme tiré de Emerald City (épisode 1)

« The Yellow brick road » suivie par le personnage pour aller jusqu’à Oz.

« The Yellow brick road » suivie par le personnage pour aller jusqu’à Oz.

« The Yellow brick road » suivie par le personnage pour aller jusqu’à Oz.

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Le Magicien d’Oz : exprimer le désir d’évasion

Le Magicien d’Oz
de Victor Fleming

EXPRIMER LE DÉSIR D’ÉVASION : LE CHANT, LA DANSE ET LES COULEURS AU SERVICE DU MONDE IMAGINAIRE DU PERSONNAGE

Dans ce récit initiatique, Dorothy passe du monde réel en sépia au monde extraordinaire d’Oz, à la couleur, au chant et à la danse. Dans ce monde féérique, elle rencontre des créatures hors du commun : le peuple des Munchkins, un épouvantail sans cervelle, des sorcières (Glinda, la bonne sorcière du Nord, la méchante sorcière de l’Ouest)…
La méchante sorcière de l’Ouest est interprétée par Margaret Hamilton.

La méchante sorcière de l’Ouest est interprétée par Margaret Hamilton.

La méchante sorcière de l’Ouest est interprétée par Margaret Hamilton.
Si le registre merveilleux correspond au surnaturel accepté (les événements ne provoquent aucune réaction chez les personnages et les spectateurs), à l’inverse l’étrange se solde par une interprétation rationnelle des éléments surnaturels qui le traversent. Le film crée une tension entre ces deux registres. Le merveilleux est la première hypothèse que l’on ressent quand on découvre Oz, néanmoins, la fin du film dévoile le caractère illusoire du voyage de Dorothy. Ce n’était finalement qu’un rêve : l’héroïne se réveille au Kansas, entourée par sa famille dans un monde sépia.

Un musical

Le musical, les couleurs et les effets spéciaux participent du merveilleux et s’inscrivent dans ce cinéma d’évasion dominant la production de l’époque. Quoi de plus éloigné en effet de la réalité que la comédie musicale où des moments dansés et chantés nous éloignent des codes du réalisme ? Ce genre populaire, emblématique de l’âge d’or hollywoodien, s'est développé à l’arrivée du parlant en 1927. C’est souvent un laboratoire où se mettent en place de gigantesques moyens à des fins de pur divertissement : son, effets spéciaux, chromatisme rutilant du Technicolor. Les épisodes dansés et chantés très théâtralisés sont au service de l’expression des émotions des personnages. La musique associée au rêve est souvent illustrative et / ou narrative : elle sert à augmenter la capacité expressive de l’image, souligner les émotions des personnages, anticiper des éléments narratifs.
Dorothy imagine un endroit idyllique : elle passe naturellement au chant. Pour l’anecdote, la production voulait d’abord couper cette séquence au montage, mais Arthur Freed a insisté pour qu’elle soit conservée.

Dorothy imagine un endroit idyllique : elle passe naturellement au chant. Pour l’anecdote, la production voulait d’abord couper cette séquence au montage, mais Arthur Freed a insisté pour qu’elle soit conservée.

Dorothy imagine un endroit idyllique : elle passe naturellement au chant. Pour l’anecdote, la production voulait d’abord couper cette séquence au montage, mais Arthur Freed a insisté pour qu’elle soit conservée.
Que se passerait-il s’il avait un cœur ? Le personnage en rêve en chanson dans « If I only had a heart ».

Que se passerait-il s’il avait un cœur ? Le personnage en rêve en chanson dans « If I only had a heart ».

Que se passerait-il s’il avait un cœur ? Le personnage en rêve en chanson dans « If I only had a heart ».
La MGM s’est rapidement spécialisée dans le genre de la comédie et du musical (Broadway Melody, Chantons sous la pluie, Un jour à New-York, Un américain à Paris, etc.).
Chantons sous la pluie (1952), comédie phare de la MGM montre les conséquences de l’avènement du parlant dans le cinéma américain. Le musical

Chantons sous la pluie (1952), comédie phare de la MGM montre les conséquences de l’avènement du parlant dans le cinéma américain. Le musical

Chantons sous la pluie (1952), comédie phare de la MGM montre les conséquences de l’avènement du parlant dans le cinéma américain. Le musical.

Un récit initiatique

Le « happy end » est souvent la marque de fabrique du musical. Dans Le Magicien d’Oz, les personnages apprennent qu’ils possédaient déjà ce qu’ils recherchaient. Le bucheron acquiert un cœur, le lion, du courage (moralité du self made man), Dorothy comprend que rien n’est mieux qu’un foyer : « There is no place like home ». Cette moralité semble simplificatrice. Pourtant elle s’adapte au public de l’époque. En effet, dans les années 40, le cinéma s’adresse à un public familial, avant l’arrivée de la télévision. Ces moralités consensuelles l’attestent.

La couleur

Si le musical définit le genre de ce film, c’est pourtant la couleur qui en sera l’argument principal. En effet, Le Magicien d’Oz est la première comédie musicale en couleurs après le premier long métrage de Disney, Blanche neige et les sept nains(1937). Révolutionnaire et sensationnelle pour les spectateurs, l’utilisation du Technicolor est aussi un moyen pour les studios de montrer un niveau technique remarquable puisque cette technique reste coûteuse et contraignante. Certains studios ou réalisateurs seront par exemple réticents devant les imperfections et les contraintes associées à ce procédé (chaleur sur le tournage par exemple).
Les souliers blancs du conte sont transformés en rouge rubis !

Les souliers blancs du conte sont transformés en rouge rubis !

Les souliers blancs du conte sont transformés en rouge rubis !
La couleur participe du registre merveilleux dans le film. En effet, à cette époque et jusqu’en 1960, elle est utilisée pour exprimer le rêve, le merveilleux, l’extraordinaire (elle ouvre vers l’imaginaire) tandis que le noir et blanc est au contraire synonyme de vraisemblance et de réalisme. Les teintes rutilantes expriment le rêve de Dorothy tandis que les séquences au Kansas sont en monochrome sépia.
  • L’entrée dans la couleur signifie l’entrée dans un monde merveilleux

    L’entrée dans la couleur signifie l’entrée dans un monde merveilleux

  • L’entrée dans la couleur signifie l’entrée dans un monde merveilleux

    L’entrée dans la couleur signifie l’entrée dans un monde merveilleux

L’entrée dans la couleur signifie l’entrée dans un monde merveilleux

Les effets spéciaux

Les effets spéciaux participent également du registre merveilleux. Albert Arnold Gillespie conçoit dans le film plusieurs trucages inédits qui ne ressemblent en rien à ceux d’aujourd’hui (ni image de synthèse, ni ordinateur, ni écran vert).
Les effets spéciaux sont réalisés avec des moyens artisanaux comme c’est le cas pour cette tornade.

Les effets spéciaux sont réalisés avec des moyens artisanaux comme c’est le cas pour cette tornade.

Les effets spéciaux sont réalisés avec des moyens artisanaux comme c’est le cas pour cette tornade.
Pour créer la tornade, Albert Arnold Gillespie a fait construire une sorte d'entonnoir en mousseline qu’il a ensuite fixé à un portique amovible pouvant se déplacer sur tout le plateau, tandis que la partie inférieure passait à travers le plancher. L’ensemble mesurant environ 9 mètres de hauteur avançait vers la caméra avec un nuage de poussière provoqué par des machines souffleuses (ventilateurs), donnant l’illusion d'une tornade se dirigeant vers la maison.
  • Plusieurs nains en costume ont été suspendus par des fines cordes de piano au-dessus du plateau, dans la scène où des singes ailés sont envoyés par la sorcière de l’Ouest pour enlever Dorothy

    Plusieurs nains en costume ont été suspendus par des fines cordes de piano au-dessus du plateau, dans la scène où des singes ailés sont envoyés par la sorcière de l’Ouest pour enlever Dorothy

  • Plusieurs nains en costume ont été suspendus par des fines cordes de piano au-dessus du plateau, dans la scène où des singes ailés sont envoyés par la sorcière de l’Ouest pour enlever Dorothy,

    Plusieurs nains en costume ont été suspendus par des fines cordes de piano au-dessus du plateau, dans la scène où des singes ailés sont envoyés par la sorcière de l’Ouest pour enlever Dorothy,

Plusieurs nains en costume ont été suspendus par des fines cordes de piano au-dessus du plateau, dans la scène où des singes ailés sont envoyés par la sorcière de l’Ouest pour enlever Dorothy
Dorothy vainc la sorcière de l’Ouest en lui jetant un seau d’eau à la figure. Dans cette scène, Margaret Hamilton a été placée sur une petite plate-forme élévatrice qui s’abaissait. L’ourlet de sa robe a été cloué autour de l’extérieur de l’ascenseur puis de l’air a été envoyé pour gonfler sa jupe.

Dorothy vainc la sorcière de l’Ouest en lui jetant un seau d’eau à la figure. Dans cette scène, Margaret Hamilton a été placée sur une petite plate-forme élévatrice qui s’abaissait. L’ourlet de sa robe a été cloué autour de l’extérieur de l’ascenseur puis de l’air a été envoyé pour gonfler sa jupe.

Dorothy vainc la sorcière de l’Ouest en lui jetant un seau d’eau à la figure. Dans cette scène, Margaret Hamilton a été placée sur une petite plate-forme élévatrice qui s’abaissait. L’ourlet de sa robe a été cloué autour de l’extérieur de l’ascenseur puis de l’air a été envoyé pour gonfler sa jupe.

ANALYSE FILMIQUE : PASSER DU MONDE RÉEL AU MONDE IMAGINAIRE >

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Shaun le mouton

Shaun le mouton

Mark Burton et Richard Starzak, France/Grande-Bretagne, 2015, 1h25

Synopsis :
À la ferme, les jours se suivent et se répètent. L’ennui et la lassitude guettent. Shaun, plus futé et débrouillard que les autres moutons, imagine un plan farfelu pour se débarrasser du fermier et vivre une journée de liberté.
Pourquoi avons-nous choisi ce film ?
En 2015, Shaun le mouton est le dernier chef-d’œuvre des studios Aardman (Wallace et Gromit, Chicken Run…), spécialistes de l’animation en pâte à modeler. L’esprit satirique est la seconde marque de fabrique des créateurs, qui montrent à nouveau tous leurs talents : le burlesque et l’humour tout britannique révèlent une critique fine de nos sociétés productivistes et ultra-connectées.
  • Documents enseignants sur le film

    • Télécharger le dossier pédagogique sur Nanouk (site pédagogique du dispositif École et Cinéma) mais aussi l'analyse d’une séquence, des promenades pédagogiques et une bibliographie...
    • Télécharger l'affiche du film
  • © Shaun le mouton

    Pistes Pédagogiques

    • Dossier pédagogique conçu par Aurélie Lange CPD education artistique et culturelle DSDEN 76 : à propos du film, avant la projection / l’anticipation,après la projection / l’interprétation : des situations de réception, des situations d’apprentissage, pour aller plus loin, sitographie
  • © Psychose

    Sites partenaires

    • Transmettre le cinéma :
      Analyse
  • © Le chant de la mer

    À lire

    • France Inter :
      Reportage à l’occasion de l’exposition “Aardman, l'art qui prend forme”, au musée Art ludique (Paris, 2015)
    • Dossier de la production

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