« A notre image », un parcours de pratique et de découverte artistiques sur mesure pour les jeunes de Duclair
Le projet « A notre image » est un temps fort qui est proposé en 2015 et 2016 aux jeunes de la maison d’enfants de Duclair.
L’histoire de cette action, commence avec le projet Ciné-jeunes initié en 2008 par 2 éducateurs et qui s’inscrit dans le dispositif national Passeurs d’Images. L’objectif central est d’offrir aux jeunes à partir de 12 ans une ouverture culturelle grâce à : des projections mensuelles suivies d’une discussion, la participation à des festivals de cinéma locaux, la réalisation d’un court-métrage en 2011 (visible sur le site de l’association), l’organisation de sorties au cinéma…
Le point de départ du projet A notre image est liée à la volonté de deux partenaires, les Nids et le Pole Image Haute-Normandie, d’approfondir cette démarche en répondant à l’appel d’offre «Enfance et Culture» de la Fondation de France. Pierre Lemarchand a pensé un projet dans le prolongement du Ciné-jeunes et un imposant ( !) dossier a été constitué.
Les atouts que nous avons mis en avant sont liés à l’expérience du projet Ciné-jeunes. Ce sont : les éducateurs qui font vivre le dispositif, un public d’adolescents prêt à s’investir dans un projet où il sera acteur, le partenariat avec le Pôle image, le soutien de la direction, des parents prêts à adhérer si on leur explique le projet et ce qu’il peut apporter à leur enfant, une organisation opérationnelle, une bonne communication en interne avec les jeunes et les différentes équipes, … et surtout l’envie d’enrichir la démarche entreprise par la création d’une nouvelle dynamique auprès des jeunes. Nous avons, de toute évidence, réussi à transmettre notre enthousiasme à la Fondation de France puisqu’en fin d’année 2014, elle a sélectionné le projet A notre image et nous a attribué une subvention.
L’idée centrale, c’est de proposer un parcours d’éducation aux images cinématographiques et photographiques couplant découverte d’oeuvres et créations artistiques originales, axé sur la rencontre des jeunes avec des artistes et des professionnels de la culture.
Nos valeurs sont guidées par le fait que la culture est un droit et que cet aspect du développement des jeunes est parfois oublié. Avec ce projet d’ouverture culturelle et d’éducation à l’image, nous en faisons une priorité. Il s’agit ainsi :
- de proposer une ouverture culturelle à des jeunes placés en maison d’enfants, pour les aider dans leur construction personnelle, leur permettre de développer leur capacité de réflexion et d’expression, leur sensibilité, leur apporter une ouverture sur le monde…
- d’éduquer aux images des jeunes qui appartiennent à une génération submergée par celles-ci
- de permettre aux jeunes qui vivent des difficultés familiales de s’exprimer, d’être valorisés et respectés
- de leur permettre de tisser des liens avec leurs parents sur d’autres bases que ce qui fait problème
- de vivre une expérience humaine formatrice en participant activement à un projet.
Le programme que nous proposons aux jeunes s’articule autour de 4 grands temps forts:
- 1er semestre 2015 : la réalisation d’un court-métrage sur le thème de l’autoportrait avec le réalisateur Jean-Marie Châtelier.
- 2ème semestre 2015 : la réalisation d’une exposition photographique proposant aux jeunes une ouverture sur le monde avec la photographie Isabelle Lebon.
- 1er semestre 2016 : la réalisation de l’audio-description d’un court-métrage ou d’une exposition de photo pour sensibiliser les jeunes au handicap avec l’audio-descriptrice Marie Gaumy et la comédienne Anaïs Le Marchand. L’idée étant de faire quelque chose pour les autres
- 2ème semestre 2016 : La valorisation de tout ce que les jeunes ont fait depuis le début du projet, en projetant notamment leur film au Festival Du grain à démoudre de Gonfreville l’Orcher.
En lien avec ces temps forts, les jeunes peuvent faire une visite «cinéphile» de Paris, voir des expositions de photos, faire des sorties cinéma, assister à des avant-premières… Les projections de films au sein de l’établissement se poursuivent une fois par mois. La tradition se perpétue, avec 2 sorties au Festival du film canadien de Dieppe et au Festival Du grain à démoudre de Gonfreville l’Orcher sur le temps d’un week-end, comme chaque année.
Les parents des jeunes sont ont associés tout au long du projet.
La cerise sur le gâteau c’est le parrainage du projet par Manuel Poirier. Après avoir réalisé Western, il a tourné une partie de son documentaire « De la lumière quand même » en 2000 dans notre établissement pour suivre le jeune Mickaël. C’est naturellement que nous avons pensé à lui pour accompagner le projet et c’est avec simplicité et générosité qu’il a accepté.
Nous vous proposons de suivre l’avancée et les réalisations du projet sur notre site sous forme d’épisodes dans la rubrique SAISON 1 qui sera suivie de la SAISON 2.