Ce fut un weekend venteux et pluvieux mais surtout un weekend heureux!
Le samedi 28 novembre, une joyeuse bande composée de Maeva, Malika, Cathiana, Loic, Olivier, Anas, Anne Sophie et Mathilde, s’est rendue au festival du Grain à Démoudre de Gonfreville l’Orcher.
Tout à commencé par plusieurs séances pendant lesquelles nous avons pu voir différents courts et longs métrages ; les sujets abordés n’étaient pas simples, les films étaient souvent sous titrés mais notre équipe de cinéphiles a tenu bon ! Et bien plus, nous avons pris plaisir ! Les échanges sur nos ressentis, notre compréhension des films allaient bon train et nous nous sommes cru, le temps d’un weekend, des critiques de cinéma ! Le mieux, c’est que notre avis ne comptait pas pour du beurre puisqu’au festival du Grain à Démoudre, le public vote.
En effet, nous devions noter les films en vu de récompenser le meilleur lors d’une remise des prix organisée le dimanche.
Alors nous avons voté, voté et encore voté et mis nos petits papiers dans une urne. Quelle découverte cette urne pour nos mineurs ! Une véritable urne tel que nous pouvons en voir lors des élections présidentielles ! Décidément, nous étions pris au sérieux.
Puis, vint le soir. Nous aurions pu aller nous coucher mais le festival nous réservait encore des surprises. Nous nous sommes rendus dans un lieu magique dans les hauteurs havraises mêlant les vieilles pierres d’une ancienne base militaire à la déco branchée d’un bar atypique.
Le cinéma continuait ! Munis d’un plateau repas et confortablement installés dans des chiliennes, nous avons assisté à une projection de courts métrages sur le thème bien raccord » à table ! « . Bien repus et quelque peu tachés (pas si simple de manger dans le noir, encore moins avec des baguettes en guise de couverts), nous avions néanmoins les pieds qui fourmillaient. Besoin, de bouger peut être ? Tout était prévu ! Nous voici entraînés dans une soirée envoûtante, envoûtante de cinéma et de musique. Un Dj et un Vj comptaient bien nous faire vivre un moment exceptionnel ! Alors nous avons dansé, dansé encore sur des musiques de films avec en arrière plan, un écran géant qui nous transportait encore plus dans la magie du cinéma !
Après autant d’émotions, nous avions besoin d’un peu de répit alors nous avons retrouvé avec plaisir nos lits pour une courte nuit.
Le programme du dimanche était palpitant !
Quelques heures de sommeil et un petit déjeuner plus tard, nous avons retrouvé notre salle de cinéma, nos bulletins de vote et notre urne. Les dernières projections, les derniers votes avant la cérémonie de clôture du festival et la remise des prix.
Le temps du dépouillement, nous avons bravé le vent pour nous rendre sur la plage du Havre. Quel magnifique spectacle ! Une mer déchaînée, des vagues qui viennent majestueusement frapper la digue et …un petit café juste en front de mer !! Un petit café qui nous a accueilli autour d’un délicieux chocolat chaud car nous avions bien besoin de réchauffer nos corps !
16h, l’heure tant attendue de la cérémonie de clôture. Nos coeurs palpitent ; les films que nous avons aimé seront-ils récompensés ? Et bien oui ! Bien que novices pour certains en tant que jury, nous avons vu juste !
Les mains chauffées par nos applaudissements, la tête emplie de très bons souvenirs, nos coeurs heureux d’avoir partagé ce weekend de festival et les papilles comblées par les petits fours du buffet, nous avons pu reprendre la route et regagner Duclair City.
Cathiana, Malika, Loïc, Maeva, Olivier version sage.Et version star !
Cet article a été écrit par Mathilde, espérons que ce ne sera pas le dernier !
26 novembre 2015 « Un beau moment de partage » pour notre parrain Manuel Poirier
Manuel Poirier ainsi que Pierre Lemarchand coordinateur de Passeurs d’image et Allahm accueilli au Village d’enfants qui ont présenté la soirée.Les jeunes répondent aux questions du public après la projection de « La Seine coulait au bord des Nids ».
Par où commencer ?! Comment parler de cette soirée formidable quand on n’est pas soit même remis de ses émotions ! Le mieux est sans aucun doute de laisser parler les personnes qui ont su le faire de si belle façon.
Voici les témoignages de Christophe Bouillon notre député et de Jean Delalandre, Maire de Duclair, qui nous a si bien accueillis au théâtre de Duclair.
« C’est pas parce qu’on est en foyer qu’on doit tout louper« , « La Seine coulait au bord des Nids« , prises isolément ces deux phrases renvoient pour l’une à une expression d’ados et pour l’autre à un tableau impressionniste. Il y avait un peu des deux hier soir au Théâtre de Duclair pour la projection de deux courts métrages réalisés par des jeunes accueillis au village d’enfants des Nids. Le premier, « C’est pas parce qu’on est en foyer qu’on doit tout louper« , a été réalisé en 2011. Il évoque la part de rêve qui sommeille dans ces enfants cabossés par la vie et la part d’ombre qui nourrit leurs cauchemars. Ce film est malgré tout une formidable leçon de vie et une inépuisable source d’espoir. Le deuxième, « La Seine coulait au bord des Nids« , est plus récent. Il est sorti cette année de l’imagination foisonnante de véritables apprentis réalisateurs actuellement accueillis au village d’enfants de Duclair. Le décor est printanier presque bucolique. La nature inonde l’écran. Et la lumière, si chère aux impressionnistes, éblouie jusqu’à nos cœurs. Car ce que nous disent ces jeunes, c’est-à-dire leur tranche de vie, nous saisit littéralement presque comme une capture d’écran. On n’en sort pas indemne. Depuis que j’ai quitté le Théâtre hier soir. Je n’arrête pas d’y penser. Merci à l’association des Nids et au Pôle image de Haute Normandie pour cette parenthèse d’humanité. C’était dans le cadre de l’opération « passeurs d’images ». Ils ont fait plus que de nous passer des images. Ils les ont imprimées en nous.
Christophe Bouillon
Jeudi 26 novembre, au Théâtre de Duclair, moment fort en émotion, plus de 180 personnes sont venues assister à deux projections. À travers ces courts métrages documentaires associant les jeunes de la maison des Nids avec le soutien d’un réalisateur professionnel, Jean-Marie Chatelier ; l’association les Nids a pu offrir aux spectateurs un moment unique. Ces jeunes se sont exprimés, dévoilés d’une manière courageuse, sincère et à cœur ouvert tout en gardant une certaine pudeur qui ne pouvait que rendre plus beau ces témoignages de vies.
Jessica, Alison, Remi, Laura, Gilsa, Alicia, Cynthia, Estefania, Allah Mohammad, Cathiana, Audrey, Louisa, Malika, Loïc, Vincent, Logan, Sikou, Maéva, Anas… résidents des Nids nous ont fait partager, leurs quotidiens, leurs parcours, leurs passions, leurs projets, leurs rêves, leurs vies, leurs regards sur la famille, l’Amour.
La Ville de Duclair remercie sincèrement l’association les Nids pour ce beau projet.
Jean Delalandre
Merci pour ces beaux témoignage. Maintenant lançons nous, essayons quand même de vous raconter cette soirée!
Nous étions près de 200 dans le théâtre. Dans le public : de nombreux jeunes du Village d’enfants dont quelques « anciens », des parents ou grands-parents, des copains, les collègues de la maison d’enfants des Nids, les membres de l’association, nos partenaires, des enseignants … et beaucoup de duclairois. Un grand merci à tous pour ce que vous avez apporté aux jeunes, vos applaudissements, vos paroles, votre présence…
La soirée a été présentée par un duo très pro ( !) : Allah Mohammad, jeune accueillis au Village d’enfants les Nids de Duclair et participant au projet « A Notre Image » qui a été parfait et Pierre Lemarchand, coordinateur régional de Passeurs d’Images au Pôle Image Haute Normandie, notre complice.
M. Viaux, président des Nids et M. Le Cozic, président du Pôle image Haute-Normandie ont débuté la soirée en évoquant respectivement l’association et ses valeurs ainsi que les missions du Pôle image. Tous deux ont insisté sur l’intérêt des propositions culturelles pour les jeunes et leur devenir.
Au programme de la soirée : la projection de deux films réalisés par les jeunes de la maison d’enfants de Duclair dans le cadre du dispositif Passeurs d’Images.
« C’EST PAS PARCE QU’ON EST EN FOYER QU’ON DOIT TOUT LOUPER» Avril 2011, 14 minutes
Le premier film a été réalisé dans le cadre d’un atelier court-métrage accompagné par la réalisatrice Nathalie Tocque. Charlotte Fidelin, chef de service, est venue le présenter évoquant l’intention du film : la volonté des jeunes de lutter contre les préjugés dont ils pouvaient être victimes. Elle a insisté sur la belle ambiance dans laquelle s’est déroulé le tournage.
Pendant le film, rire et émotion se mêlent. Les jeunes, aux personnalités et aux projets pourtant bien différents, sont tous à la fois drôles et attachants.
Après la projection, la réalisatrice témoigne en compagnie d’Estefania qui avait participé à cet atelier. Dans le public, Laura, Jessica et Rémi nous font le plaisir d’être parmi nous. Estefania a pu dire qu’elle se rappelle encore, elle aussi, de la bonne ambiance de ce tournage. Elle interagit avec les spectateurs qui posent des questions et félicitent les jeunes pour leur spontanéité et la justesse de leur film. A l’époque du film, Estefania nous dit qu’elle voulait être sage-femme et 4 ans plus tard, elle a été amusée de voir ce qu’elle était et ce qu’elle est devenue! Elle est actuellement assistante de communication et a expliqué à la salle que ce projet l’avait aidée à trouver sa voie, que sa découverte du Pôle image Haute-Normandie et de ce type de structure avait été décisive pour elle. Avec la belle énergie qu’elle porte et les qualités que nous lui connaissons, nul doute qu’elle réussira à aller là où elle veut.
Entre les deux films, Maeva et Malika, 2 jeunes filles ayant participé au second film, ont lu avec leur éducatrice des mots venant des jeunes et illustrant leur vécu au sein du projet A notre image. Courage, émotion, solidarité… mais aussi plaisir, plaisir de partager ces expériences ensemble.
Jean-Michel Clément (directeur du Village d’enfants de Duclair) et Anne-Sophie Charpy (éducatrice et coordinatrice du parcours artistique « A notre image ») ont présenté le second film. Le film a été réalisé avec Jean-Marie Châtelier.
« LA SEINE COULAIT AU BORD DES NIDS » Avril 2015, 18 minutes
Vincent, Loïc, Maeva et Malika posant devant l’affiche de leur film quelques jours avant la projection.
Ce film ne peut laisser personne indifférent, et bien que le voyant pour la huitième ou neuvième fois moi-même, je suis encore saisie par la force et l’émotion qui s’en dégage.
Dix jeunes qui ont participé au film « La Seine coulait au bord des Nids» montent sur le devant de la scène en compagnie de notre parrain, le réalisateur Manuel Poirier.
Allah Mohammad demande aux jeunes ce qu’ils gardent comme souvenir de cette expérience, ce qui les a marqués et il témoigne aussi. Ils disent tous que cette expérience a été un moment fort et remercient le public pour son accueil.
Loïc et son frère.
Comme Jean-Marie, le réalisateur, ne peut pas être présent car il termine le montage d’un film pour France 3, il a écrit une lettre aux jeunes.
« Chers Enfants des bords du Fleuve, Je ne suis pas avec vous ce soir parce que je suis toujours empêtré dans un montage que je dois rendre dans quelques jours. J’espère que vous me pardonnerez cette absence. Mais vous qui avez maintenant l’expérience d’un tournage, je suis certain que vous comprendrez ! Je voulais vous remercier de m’avoir fait confiance en acceptant que je construise ces films avec vous. C’était un vrai pari risqué et vous avez eu le courage de le prendre ! Vous vous souvenez que pendant l’atelier, j’insistais souvent sur le fait que ce qui pouvait réunir toutes les tentatives artistiques, c’était cette prise de risque. Sans prise de risque, pas de véritable œuvre. Et vous, vous avez accepté de prendre le risque de transformer vos sentiments, vos troubles, vos chagrins, vos questions enfouies, en objets artistiques, pour les partager avec le plus grand nombre. Vous avez été tous si courageux et généreux ! Et vos films sont si beaux, si pudiques. Des petites pépites à la lumière si douce. Ils disent infiniment plus que bien des longs-métrages sur l’enfance et le désir! Vous pouvez être fiers de vous ! Ce soir, dans ce cinéma de Duclair, les spectateurs vont être bluffés par votre grâce. Votre travail témoigne de vos craintes, de vos rêves, de ce que vous étiez alors au printemps, et que vous n’êtes peut-être déjà plus aujourd’hui ! Cela prouve que ce film vous aura sans doute aidé à avancer, à comprendre certaines choses pour continuer la vie en étant un peu plus léger. Le cinéma a aussi ce pouvoir extraordinaire! Peut-être que demain, Sikou deviendra plombier. Qu’Anas tirera de plus beaux pénalty que Platini. Que Malika et Louisa épouseront des jumeaux. Que Vincent éteindra des incendies. Que Loïc domptera des Lions. Que Maeva dansera sur le toit du monde à en perdre haleine avec son meilleur ami. Que Logan retrouvera ses parents. Que Cathiana construira son propre nid. Qu’Allahm créera son entreprise. Et qu’Audrey aura bien 10 enfants ! Je n’en sais rien. Ce dont je suis sûr en revanche, c’est de la lumière que vous avez discrètement glissé dans mon cœur, et qui fait de moi, un être un peu moins con, un peu moins sec. Merci pour tout ce que vous m’avez apporté, pour tout ce que vous avez partagé dans votre film, et surtout un GRAND Bravo à vous ! Nous avons tous tant à apprendre de vous ! Je vous embrasse fort. »
Jean-Marie
Inutile de dire que les jeunes sont émus et que cette lettre est à la hauteur de ce qu’ils lui/nous ont apporté.
De gauche à droite : Anne-Sophie éducatrice, M. Clément directeur du Village d’enfants de Duclair, M. Le Cozic directeur du Pôle Image Haute-Normandie, M. Viaux président des Nids et notre parrain le réalisateur Manuel Poirier.
Pour finir, M. Delalandre félicite les jeunes et leur dit qu’ils sont les bienvenus à Duclair et que la ville est fière de les compter parmi ses habitants. Il évoque les prochaines étapes du projet car elles seront implantées à Duclair et cette soirée marque le début de notre collaboration sur ce projet. Il termine en disant aux jeunes que leurs films lui ont fait penser au poème « Hymne à la beauté » de Charles Baudelaire, les invitants à le lire.
M. Viaux remercie tous les acteurs de ce projet et le public.
Allah Mohammad en grande discussion avec le Maire de Duclair et le président des Nids.
Après les projections, tout le monde s’est retrouvé autour d’un buffet et les discussions à propos du film ont pu se prolonger.
Quelle formidable reconnaissance pour ces adolescents qui ont pu faire entendre leurs voix à travers ces films et échanger avec les spectateurs. Un grand merci à tous pour cette soirée dont les jeunes se rappelleront longtemps (et nous aussi !)
Cette projection a mis en lumière un beau travail mais aussi, comme le dit Françoise Navarro, administratrice des Nids et actrice de ce projet : « du talent, de la générosité, du partage et de l’émotion ». Une aventure qui nous réserve encore beaucoup de surprises !!!
25 novembre 2015 « La Seine coulait au bord des Nids » au Grain à démoudre
6 jeunes et leur éducatrice, soit une partie de « l’équipe du film » (!) sont allés présenter le film à Gonfreville l’Orcher lors d’une séance intitulée «Petit à petit, ce sera le paradis ».
Le festival du Grain à démoudre est un festival organisé par des jeunes pour des jeunes. C’est un festival que nous connaissons bien pour deux raisons : c’est la deuxième fois que nous y présentons un film et, nous venons y passer un week-end cinéphile chaque année depuis 6 ans.
Le court métrage « La Seine coulait au bord des Nids » des jeunes des Nids de Duclair a été présenté en avant-programme avec le film « Solitaires/Solidaires » des jeunes du Château du Bois des Loges (IDEFHI) que nous avions déjà vu et apprécié.
Ce sont des films d’ateliers « Passeurs d’Images » et ces deux films ont en commun d’être réalisés par des jeunes relevant de la protection de l’enfance et accompagnés par le cinéaste Jean-Marie Châtelier.
Le film a été accueilli chaleureusement par le public et les jeunes ont reçus des applaudissements mérités.
Après la projection du film, nous avons été invités ainsi que Jean-Marie Châtelier, à venir sur le devant de la scène pour répondre aux questions des jeunes organisateurs et du public. Anas a expliqué que ce qu’il avait dit dans le film était vrai mais que c’est une partie seulement de ce qu’il a vécu. Jean-Marie a ajouté que les 3 jeunes mineurs isolés du film permettent de donner une autre image des migrants que celle qui peut être donnée par certains médias. Audrey a pu dire que si l’occasion lui était donnée de refaire un film, elle ferait évidemment. A la question « Que représente votre structure d’accueil pour vous?« , Audrey répond « Pour ma part, c’est comme une deuxième maison. » Maevaa remercié le public d’être venu voir le film.
Jean-Marie a parlé du film et de ce que les jeunes lui ont apporté. Les témoignages d’admiration et les questions du public ont permis de vivre aux jeunes un beau moment.
Spartacus et Cassandra
Ensuite, nous avons pu voir le long-métrage documentaire «Spartacus et Cassandra » en présence de son réalisateur Ioanis Nuguet.
« Spartacus, jeune Rom de 13 ans et sa soeur Cassandra, 10 ans sont recueillis dans le chapiteau-squat de Camille, une drôle de fée trapéziste qui prend soin d’eux, leur offre un toit et leur montre le chemin de l’école. Mais le cœur des enfants est déchiré entre l’avenir qui s’offre à eux… Et leurs parents qui vivent encore dans la rue. »
Les jeunes ont été touchés par le film. Les éclairages que le réalisateur a apportés sur le film ont été passionnants. Nous avons pu comprendre comment il avait filmé les deux jeunes Roms dans leur vie. Bien sûr la caméra n’est pas neutre et a pu jouer un rôle dans la relation entre les enfants et leurs parents, dans ce qu’ils ont pu dire, mais le réalisateur a essayé de capter leur vie telle qu’elle est. Anas a posé une question très intéressante au réalisateur sur les projets du jeune Spartacus, afin de savoir s’il voulait continuer à faire du rap. Dans le film, les jeunes disent ou rappent des textes qu’ils ont écrit. La réponse a été passionnante.
Un grand merci aux organisateurs du Grain à démoudre et à l’accueil qu’ils nous réservent chaque année.
Du 19 au 23 octobre 2015 Atelier photo avec Isabelle Lebon au 4 coins de la Normandie
9 jeunes entre 12 et 17 ans participent à l’atelier photo avec Yannick et François leurs éducateurs.
Parmi eux, 5 ont déjà participé à l’atelier court-métrage. Pour l’atelier, chaque jeune a un journal de bord (un joli carnet relié) où il va pouvoir noter ses impressions, ses pensées et coller les photos prises, au jour le jour. Cécile Cartron du Pôle image nous prête les appareils photos que les jeunes vont utiliser.
Lundi 19 octobre
Le contact entre Isabelle et les jeunes se passe bien ! Elle est force de proposition et fait participer activement les enfants, tout en instaurant un climat de confiance sur le prêt de matériel et sur l’installation de notre salle de rédaction et du studio photo au pavillon 5.
Le premier jour, chacun présente un objet qui lui tient à coeur et qu’il va photographier.
Allahm est content de retrouver son ami Anas qui participe à l’atelier alors qu’il est accueilli dans une autre structure des Nids depuis 2 mois.
L’après-midi, visite de l’abbaye de Jumièges avec un guide et séances photo dans ce cadre exceptionnel.
Pendant l’atelier, un petit personnage nous accompagne !
Mardi 20 octobre
Avant de partir, les jeunes impriment leurs photos et les collent dans leur journal de bord. Ils se prennent tous au jeu et investissent leur journal de bord avec dessins et écrits. Ils le montrent avec intérêt aux adultes.
Arrivés à Orival, il faut marcher dans la forêt, dur, dur, ça monte ! Néanmoins, dès qu’ils aperçoivent le village troglodyte, les jeunes sont émerveillés par la beauté de ce site. Chacun à sa manière écoute les explications sur la fabrication des maisons, pourquoi les gens vivaient là, de quoi vivaient-ils, l’origine de la craie etc… Isabelle donne des indications sur ce qu’on doit prendre en photo et comment : plan large, moyen, objet 3d, etc…
Ensuite pique-nique, c’est le moment préféré de Anas, il avait une faim de loup !!!
En début d’après midi, nous faisons deux groupes : l’un qui fait du Ligtht Painting avec Isabelle et l’autre qui va ramper dans une grotte avec François et Yannick. Au préalable, Yannick s’y est rendu seul pour pouvoir installer un chemin de bougies sur 25 mètres. Cette expérience a permis de d’appréhender l’isolement, le noir, l’enfermement. Par la suite, les jeunes ont continué le chemin dans la grotte sans bougies, mais avec l’aide d’une lampe ce qui donne un effet « aventurier ». Il y avait beaucoup de rires et de frissons!
Une fois rentrés au village d’enfants, les jeunes viennent en binômes au pavillon 5 (notre quartier général) pour réaliser l’atelier « je pose avec une chaise » et « comment je bouge sur la musique du monde« . En parallèle, ils développent les photos et continuent l’écriture du journal et des questionnaires où les jeunes se présentent pour le site (voir LES JEUNES).
L’atelier « je pose avec une chaise » a été bien réalisé, tous ont participé avec succès. L’atelier « comment je bouge sur la musique » a été investi de façon différente selon les jeunes, certains sont plus à l’aise que d’autres pour danser, se mettre en scène.
Tous sont très autonomes pour imprimer leurs photos, il y a un réel plaisir à manipuler l’imprimante.
Fin de l’atelier 19h30. Le mot de la journée : Aventure !
Mercredi 21 octobre
La journée s’est bien déroulée malgré la pluie qui était au rendez-vous ! Les adolescents ont apprécié le funiculaire, le front de mer de Mers-les bains avec les maisons de toutes les couleurs, mais leur moment préféré a été le restaurant!!!
Nous avons eu la visite de Charly Le Gal, journaliste de Liberté Dimanche. Il nous a interviewé , ainsi qu’Isabelle et les jeunes. Il est reparti car comme il pleuvait beaucoup, nous sommes allés nous restaurer. Il revient les deux prochains jours.
La journée a été difficile du fait du manque de luminosité pour les photographies et du vent et du froid . La fatigue commence à se faire sentir dans le groupe.
Ce soir, les jeunes sont passés 3 par 3 pour affiner leur journal de bord. Nous sommes fier du résultat et de leurs travaux. Le rendu est plutôt bon!
Jeudi 22 octobre
Aujourd’hui, rendez-vous à 11h, le temps de récupérer un peu.
Ce matin, Isabelle prend un temps avec chaque jeune, pour faire un travail en individuel qui consiste à leur poser des questions et à les prendre en photo dans un endroit du village que les enfants affectionnent.
L’après-midi, direction le pont de Normandie. M. Le Gal nous attendait sur place, il nous a suivi pendant 1h30. Très agréable, intéressé par les dire des enfants, et le projet. Les enfants ont répondu sans timidité ni retenue.
Isabelle a été gênée par la luminosité, le manque de place, le froid et le vent… Elle a pu tout de même faire des clichés des ados et une mise en scène.
Malgré la pluie, le vent, … ils ont pris un certain plaisir à voir ce pont et à marcher dessus, dommage que les conditions météorologiques n’étaient pas au bonnes. Comme la fatigue nous a tous gagné et que nous sommes rentrés tard, il n’y a pas eu de temps pour remplir les cahiers de bord, ni imprimer les photos.
Vendredi 23 octobre
La salle de bains du pavillon 5 est reconvertie en chambre noire afin de faire un atelier sténopé. Un sténopé est un dispositif optique très simple permettant d’obtenir un appareil photographique en perçant par exemple un petit trou dans une boîte de conserve. Les ados développent leurs photos, ils plongent une feuille blanche dans quatre bacs avant que le paysage apparaisse. D’abord un arbre, puis deux maisons…
Cette semaine riche en émotions donnera lieu à une exposition à Duclair, probablement au printemps prochain.
«Je vais récupérer les images des jeunes, les engranger et les digérer», confie Isabelle Lebon. Voici comment s’est passée cette semaine, racontée et illustrée par Yannick.
Nous sommes impatients de voir le résultat de cet atelier!
12 septembre 2015 Stage de réalisation au Havre pour faire un film avec un téléphone ou un appareil photo
Trois réalisateurs ont animé ce stage : Simon Quinart, Benoît Labourdette, Cécile Patingre (de gauche à droite) et huit jeunes de Duclair ont participé à cet atelier qui comptait une vingtaine de participants.
Pour une fois, les portables sont admis ! Ils sont même obligatoires !
L’objectif est d’apprendre à faire un film de seulement 90 secondes en plan séquence afin de participer au concours « Tous les chemins mènent au port du Havre » organisé par l’association Havre de cinéma présidée par Ginette Dislaire.
La journée s’est déroulée en deux temps :
Le matin, réalisation d’un film collectif autour d’un objet que chacun a présenté et filmé d’un seul tenant en faisant passer l’appareil photo de mains en mains.
Vincent et Sikou réalisent le titre du film collectif.
Chacun devait faire attention de bien soigner les passages de relais pour que l’image soit fluide et de parler le plus près possible du micro. Le résultat est très réussi et il n’a fallu que 2 prises !
L’après-midi, réalisation de films individuels en plusieurs groupes après avoir fait des repérages aux abords du Pôle Molière, dans le port ou sur la plage, et échangé sur les différents scénarios proposés. En intégrant le générique de début et de fin en un seul plan séquence, chacun a pu faire un film sans recourir au montage. C’est donc au total 20 films qui ont été réalisés dans la journée, grâce aux précieux conseils des réalisateurs. La journée s’est terminée par la projection des films pendant une demi-heure, moment très fort pour tous les participants.
Toutes cultures, toutes origines, tous âges, tous univers, se sont mélangés dans ces films très sensibles, où chacun, souvent, racontait en voix-off son histoire, son rapport à la mer… pratique intimiste où chacun a livré un peu de lui-même.
Repas au kebab le midi.
Ce que disent les ados :
Anas, Sikou et Allahm.
Sikou « On a appris des choses, c’était bien. Il y avait des gens qu’on ne connaissait pas mais on s’est amusé ensemble aujourd’hui. Ce matin je ne connaissais pas le Havre mais maintenant je connais un peu.«
Yannick et Erwan
Erwan « C’était bien, j’ai aimé le film collectif et les projets de l’après-midi. J’ai interviewé un marin sur son bateau, le capitaine de la Marie-Fernande. Il nous a fait visiter son bateau et nous a parlé de la mer. Les réalisateurs étaient cools ! »
Yannick éducateur : « On a eu un accueil remarquable. Il y a eu de bonnes idées, j’ai été touché par le film collectif. J’ai pris beaucoup de plaisir à voir Erwan poser ses questions au capitaine et mobiliser beaucoup d’énergie dans ce but.«
Cathiana et Audrey
Audrey « Je me suis sentie bien, on était en confiance avec les réalisateurs et les participants.«
Un grand merci aux réalisateurs qui ont encouragé et valorisé tous les participants et à tous nos « collègues » stagiaires, très sympathiques et inventifs, qui ont eux-aussi contribué à l’émergence des films de chacun.
Tout le monde s’est intéressé aux propositions des uns et des autres, a été amusé, touché, étonné, émerveillé même … par les films qui ont vu le jour. Nous serons ravis de revenir pour travailler sur de nouvelles thématiques…
Le 17 octobre, Allah Mohammad a reçu un prix pour son film « Une rencontre » dans le cadre du Concours « Tous les chemins mènent au port du Havre« . Bravo ! Voici son film :
9 et 24 juin 2015 Rencontre et visite/atelier autour de l’exposition de Stephen Gill à la Galerie photographique
En octobre pendant une semaine, se déroulera un atelier photo avec la photographe Isabelle Lebon. Deux rencontres ont été organisées dès le mois de juin pour permettre aux jeunes de faire connaissance avec Isabelle et de se projeter dans cette nouvelle étape du projet.
Le groupe est constitué de jeunes très investis qui ont participé au court-métrage mais aussi de nouveaux venus, qui viennent déjà aux séances mensuelles, et qui vont pouvoir s’impliquer plus fortement dans ce projet à travers le partage d’une expérience artistique et humaine nouvelle. Un nouveau binôme d’éducateurs (Yannick et François) accompagne ce temps fort.
Le 9 juin, 9 adolescents ont passé la soirée avec Isabelle et Cécile Cartron médiatrice photo du Pôle Image Haute-Normandie pour faire connaissance et engager une réflexion sur un projet commun autour d’un repas.
C’est l’occasion pour Isabelle d’expliquer et montrer son travail aux jeunes. Elle leur fait notamment découvrir un projet réalisé avec des lycéens où elle a demandé à chaque jeune de faire ressortir son côté masculin et son côté féminin. Chacun est ainsi pris en photo habillé en homme puis en femme et par un montage photo les 2 faces sont finalement réunies. Lors de cette soirée, Loïc fait des propositions pour l’atelier photo d’octobre, auxquelles il a réfléchi avant de venir.
Le 24 juin, 6 jeunes ont visité l’exposition de Stephen Gill à la Galerie photographique du Pôle image Haute-Normandie et participé à un atelier, concocté par Isabelle.
Les jeunes ont fait une visite de l’expo « London Chronicles » à travers un focus sur 3 oeuvres photographiques qu’ils ont choisies.
Ensuite, deux équipes se sont formées pour une balade photographique dans Rouen avec deux appareils photo par groupe.
Lors de la ballade, qui prenait l’allure de chasse au trésor, trois lieux étaient proposés aux deux groupes. Dans chaque lieu, une ou plusieurs règles du jeu étaient données afin d’expérimenter et de sensibiliser aux appareils photo:
Dans les jardins de l’hôtel de ville
La consigne était d’insérer un objet dans le décor. En jouant avec les perspectives et les différentes échelles, vaches, cochons, et grues minuscules apparaissent alors réels.
A l’aitre Saint-Maclou
La consigne est de prendre des photographies selon 6 contraintes : gros-plan, plan d’ensemble, autoportrait, plongée, contre-plongée et « l’arbre et l’architecture ». Loïc, Jean et Olivier connaissaient déjà toutes ces notions et leurs nuances.
Sur la place du Vieux-Marché
Le but était de retrouver Jeanne d’Arc, et d’aller à la rencontre de femmes qui auraient pu représenter ce personnage. Il a fallu du courage à Anas, Erwan et Sikou pour oser aborder ces passantes et leur demander de prendre la pose !
Merci aux Jeanne qui se sont prêtées au jeu !
Tout le long du parcours, les jeunes ont ramassé des petits objets, souvenirs de voyage du quotidien, que nous avons photographiés sous forme d’inventaire grâce à un studio photo miniature une fois de retour à la galerie.
Puis, chacun est passé sous l’objectif du photomaton pour faire de belles photos pour le site.
Enfin, vers 17 heures, un goûter bien mérité est venu accompagner la projection des photographies réalisées pendant l’après-midi. Fou-rire garanti pour les autoportraits réalisés « à l’aveugle » dans le secret du photomaton…!
26 juin 2015 Projection de « La Seine coulait au bord des Nids » au Village d’enfants de Duclair
Cette séance VIP est réservée aux intimes (!), aux personnes qui sont proches du projet. Lors de cette première projection à la maison d’enfants de Duclair, nous avons le plaisir d’accueillir une quarantaine de personnes : adolescents de la maison d’enfants venus nombreux, équipe de direction de l’établissement, collègues éducateurs, partenaires, membres du comité de pilotage… Nous saluons la présence et le soutien de Denis Darroy, directeur du Pôle Image Haute-Normandie.
La soirée commence par le mot d’accueil de Jean-Michel Clément, directeur de la maison d’enfants. Jean-Marie Châtelier qui a réalisé le film avec les jeunes présente le film et Anne-Sophie Charpy le déroulement de cet atelier. Cet atelier court-métrage s’est déroulé sur 6 jours et a été une expérience forte pour tous ses participants : jeunes, réalisateur, éducateurs .
Pendant la projection du film « La Seine coulait au bord des Nids », le public écoute avec attention et bienveillance les témoignages des 11 jeunes qui ont participé à cet atelier. Ils sont d’ailleurs tous présents pour présenter leur film et reçoivent des applaudissements bien mérités !
La projection est suivie de la diffusion d’un petit objet multimédia de 4 minutes mêlant photo, vidéo, son, musique réalisé par Gabrielle Masson, stagiaire au Pôle Image (en master « Didactique de l’image »). Elle a partagé une journée de tournage avec nous et a réalisé ce POM pour rendre compte de celui-ci.
Comme pour les projections mensuelles qui se déroulent dans la maison d’enfants, le film est suivi d’une discussion. Le public salue l’investissement des jeunes et exprime l’émotion ressentie à travers ces images et ces paroles d’une grande force.
Pour mieux vous rendre compte des réactions suscitées par le film, voici les commentaires consignés dans le livre d’or à cette occasion :
« J’ai adoré les scènes. » Loïc 13 ans qui a participé au court-métrage.
« Plein de bonheur pendant ce film. J’ai adoré. I love le cinéma. » Vincent 15 ans, frère de Loïc qui a lui aussi participé au court-métrage.
« Merci à Cathiana de nous avoir invitées à visionner ce témoignage très émouvant et pudique ». Mme Tocqueville, enseignante du collège Les Cèdres invitée avec sa directrice par Cathiana 13 ans.
« Quelle chance de vous avoir rencontrés. Vous, les jeunes savez nous apporter plus que ce que vous croyez. Vous êtes forts, courageux et tellement attachants, merci à vous… » Mme Gueroult, votre directrice.
« Que d’émotions dans ces images, ces voix, ces textes, vous histoires ! Merci pour ce très beau documentaire. » Cécile Cartron, médiatrice photo du Pôle Image Haute-Normandie.
« Expérience sensible, expression de soi…Quelle réussite ! Merci de m’avoir accueillie avec autant de naturel et de bienveillance. Je continue à vous suivre sur le site ! » Gabrielle Masson stagiaire au Pôle Image Haute-Normandie.
« Vous pouvez être fiers ! Fiers de votre film, fiers de vos émotions, fiers de votre parcours ! De belles choses vous attendent. Merci à vous pour ce beau témoignage. » Mathilde, éducatrice au Pôle adolescents.
« Une belle aventure, pleine d’émotions. Une grande fierté de vous avoir accompagné dans ce projet. Quelles belles paroles, merci pour vos témoignages, continuez. » Denis Darroy, directeur du Pôle Image Haute-Normandie.
« Film subtil avec de belles respirations. Ces jeunes ont tellement de choses à nous apprendre, à nous faire comprendre. Bravo à vous pour votre courage de dévoiler, pour nous, une part de votre intimité ! Vous pouvez être fiers de vous ! » Françoise Navarro, administratrice de l’association Les Nids et membre du Comité de pilotage du projet A notre image.
« Film émouvant, bravo aux personnes qui ont fait ce film, c’est très réussi ! » Océane 15 ans, qui n’a pas participé au court-métrage mais est venue voir et a beaucoup aimé le film de ses amis.
« J’ai passé un excellent moment avec vous, on a eu quelques conflits mais c’était pour prouver qu’on tenait l’un à l’autre. Ce film est merveilleusement bien fait, je félicite les personnes qui ont participé, bravo à tous ! » Malika 15 ans qui a participé au court-métrage.
« Notre film est juste parfait. Beaucoup d’émotion. Une semaine parfaite à vos côtés. Quelques embrouilles. La collectivité, quoi de mieux ! Bravo ! » Louisa 15 ans, sœur jumelle de Malika qui a elle aussi participé au court-métrage.
Cet automne, une projection publique aura lieu. Nous vous tiendrons au courant !