25 novembre 2015
« La Seine coulait au bord des Nids » au Grain à démoudre

6 jeunes et leur éducatrice, soit une partie de « l’équipe du film » (!) sont allés présenter le film à Gonfreville l’Orcher lors d’une séance intitulée «Petit à petit, ce sera le paradis ».
Le festival du Grain à démoudre est un festival organisé par des jeunes pour des jeunes. C’est un festival que nous connaissons bien pour deux raisons : c’est la deuxième fois que nous y présentons un film et, nous venons y passer un week-end cinéphile chaque année depuis 6 ans.
Le court métrage « La Seine coulait au bord des Nids » des jeunes des Nids de Duclair a été présenté en avant-programme avec le film « Solitaires/Solidaires » des jeunes du Château du Bois des Loges (IDEFHI) que nous avions déjà vu et apprécié.
Voir le documentaire Solitaires/solidaires en ligne
Ce sont des films d’ateliers « Passeurs d’Images » et ces deux films ont en commun d’être réalisés par des jeunes relevant de la protection de l’enfance et accompagnés par le cinéaste Jean-Marie Châtelier.
Le film a été accueilli chaleureusement par le public et les jeunes ont reçus des applaudissements mérités.
Après la projection du film, nous avons été invités ainsi que Jean-Marie Châtelier, à venir sur le devant de la scène pour répondre aux questions des jeunes organisateurs et du public.
Anas a expliqué que ce qu’il avait dit dans le film était vrai mais que c’est une partie seulement de ce qu’il a vécu. Jean-Marie a ajouté que les 3 jeunes mineurs isolés du film permettent de donner une autre image des migrants que celle qui peut être donnée par certains médias.
Audrey a pu dire que si l’occasion lui était donnée de refaire un film, elle ferait évidemment. A la question « Que représente votre structure d’accueil pour vous?« , Audrey répond « Pour ma part, c’est comme une deuxième maison. »
Maeva a remercié le public d’être venu voir le film.
Jean-Marie a parlé du film et de ce que les jeunes lui ont apporté. Les témoignages d’admiration et les questions du public ont permis de vivre aux jeunes un beau moment.
Spartacus et Cassandra
Ensuite, nous avons pu voir le long-métrage documentaire «Spartacus et Cassandra » en présence de son réalisateur Ioanis Nuguet.
« Spartacus, jeune Rom de 13 ans et sa soeur Cassandra, 10 ans sont recueillis dans le chapiteau-squat de Camille, une drôle de fée trapéziste qui prend soin d’eux, leur offre un toit et leur montre le chemin de l’école. Mais le cœur des enfants est déchiré entre l’avenir qui s’offre à eux… Et leurs parents qui vivent encore dans la rue. »
Bande-annonce du film Spartacus et Cassandra
Les jeunes ont été touchés par le film. Les éclairages que le réalisateur a apportés sur le film ont été passionnants. Nous avons pu comprendre comment il avait filmé les deux jeunes Roms dans leur vie. Bien sûr la caméra n’est pas neutre et a pu jouer un rôle dans la relation entre les enfants et leurs parents, dans ce qu’ils ont pu dire, mais le réalisateur a essayé de capter leur vie telle qu’elle est.
Anas a posé une question très intéressante au réalisateur sur les projets du jeune Spartacus, afin de savoir s’il voulait continuer à faire du rap. Dans le film, les jeunes disent ou rappent des textes qu’ils ont écrit. La réponse a été passionnante.